La Compagnie du PasSage a le grand plaisir de vous annoncer ses représentations à l’Alliance Française de Pondichéry.
Le 14 mars à 19h, nous présenterons notre nouveau spectacle Mon Voisin Lennon qui sera suivi d’une discussion avec l’équipe.
Le 23 mars à 19h, vous pourrez assister à Sri Aurobindo nous parle de Napoléon, en hommage à Cristoff Pitoëff. La lecture sera suivie d’une discussion et d’un échange avec le public.
Mon voisin Lennon
Dans l’intimité du Dakota building, l’immense John Lennon se confie à son psy. Parce qu’il est à un tournant de sa vie. Parce que ça fait du bien de faire le point. Et aussi parce qu’il y a juste deux étages à descendre pour accéder au cabinet du Dr Braunstein. De sa petite enfance jusqu’au soir de sa mort, John se souvient de chaque moment important de son existence et nous livre les raisons de ses choix (artistiques, politiques, affectifs) avec une simplicité et une honnêteté qui est la marque de ceux que le destin a projeté hors du commun. L’ex-leader des Beatles nous donne les clés de son univers sans fausse pudeur, sans chercher à plaire, avec un humour parfois grinçant et une sincérité exemplaire. Au fil des séances, une vraie intimité se crée entre le chanteur et son thérapeute. Lennon-la-star devient John-l’ami-intime, sans jamais cesser d’être un être à part. Texte Lennon de David Foenkinos Adaptation Camille Saféris Mise en scène Camille Saféris Avec Jean-Paul Sermadiras (John Lennon) et Camille Saféris (le psy) Composition et création sonore Camille Saféris Costumes Cidalia da Costa |
Sri Aurobindo nous parle de Napoléon
Lecture de textes de Sri Aurobindo sur Napoléon et d’un entretien que Maurice Schumann accorda au sujet de sa rencontre avec Sri Aurobindo.
Entretien avec M. Maurice Schumann
sur sa visite à Pondichéry en septembre 1947
Il y a 19 ans, lorsque le poète Rabindranath Tagore vint à Pondichéry, Sri Aurobindo rompit son silence pour discuter avec le poète immortel indien. Samedi dernier, lorsque Maurice Schumann, chef de la mission culturelle française déléguée par le gouvernement français et M. Baron, Gouverneur français de Pondichéry, ont visité l’Ashram, Sri Aurobindo a rompu à nouveau son silence et les a reçus pendant trois-quarts d’heures. Sri Aurobindo, au cours de la « plaisante conversation » qu’il tint à ses hôtes, leur déclara que la France était le pays qu’il aimait le plus après son propre pays. Il leur suggéra d’ouvrir une université à Pondichéry qui offrirait la possibilité aux étudiants des quatre coins du monde d’étudier les civilisations aryennes et dravidiennes.
Sri Aurobindo et Napoléon Bonaparte
Sri Aurobindo était un grand philosophe et poète indien avec une grande culture occidentale – il fut un élève brillant de l’Université de Cambridge qu’il intégra en 1889 ; il était également un helléniste et un latiniste accompli. Il avait un intérêt prononcé pour l’histoire de France, en particulier pour la Révolution française et pour Napoléon Bonaparte. Après être retourné en Inde lors de l’année 1893 et avoir été l’un des initiateurs, avant Ghandi, d’un mouvement indépendantiste indien, il a écrit un livre complet sur ces deux périodes et la vision de cet érudit indien nous apporte un regard nouveau sur la place de Napoléon Bonaparte dans l’histoire du monde.
« L’ŒUVRE de Bonaparte fut en tous points admirable. Il est vrai que pour un temps il priva la France de liberté, mais la France n’était pas mûre pour la liberté démocratique. Elle devait faire pendant une période l’apprentissage de la liberté sous la férule d’un soldat de la Révolution. Jamais Bonaparte n’aurait pu mener à bien sa tâche s’il avait dû s’encombrer d’un parlement en perpétuelle effervescence, exultant dans la victoire, découragé par la défaite. Il lui fallait organiser la Révolution française-pour autant que la terre pouvait alors le supporter – et il ne disposait pour ce faire que de la brève durée d’une vie humaine ordinaire. Il devait aussi sauver la Révolution. Si la France agressa l’Europe, ce fut seulement pour se défendre, car l’Europe n’avait aucune intention de tolérer la Révolution. Il fallait lui enseigner que la Révolution ne signifiait pas l’anarchie, mais une réorganisation tellement plus puissante que l’ordre ancien, qu’un pays ainsi réorganisé pouvait à lui seul conquérir l’Europe unie. Cette tâche, Napoléon l’accomplit magistralement. On a dit que sa politique étrangère avait été un échec, sous prétexte qu’il laissa la France plus petite qu’il ne l’avait trouvée. C’est vrai. Mais Napoléon n’avait pas pour mission d’agrandir la France géographiquement. Il ne vint pas pour la France, mais pour l’humanité; et même dans son échec il servit Dieu et prépara l’avenir. Il fallait que l’équilibre de l’Europe fût perturbé afin que se préparent de nouvelles combinaisons, et les gigantesques campagnes napoléoniennes le perturbèrent irrémédiablement. Napoléon éveilla l’esprit du Nationalisme en Italie, en Allemagne, en Pologne, tout en renforçant la tendance à la formation des grands Empires; or, c’est la fusion harmonieuse du Nationalisme et de l’Empire que l’avenir devra réaliser. Napoléon força l’Europe à accepter la nécessité d’une réorganisation politique et sociale. »
— Sri Aurobindo, et l’avenir de la Révolution française
Les textes tirés de différentes oeuvres de Sri Aurobindo seront adaptés et lus par Jean-Paul Sermadiras, metteur en scène, acteur et fondateur de la Compagnie du PasSage.
Programme :
- L’influence politique de Sri Aurobindo
- Interview de Sri Aurobindo sur la thématique « Napoléon et l’Europe »
- Napoléon par Sri Aurobindo